Description
Un épais mystère entoure la rédaction du Kâma Sûtra : Qui en est l’auteur ? Quand fut-il rédigé ? Est-ce vraiment un ancien manuel sur le sexe ? Ces questions ont ouvert la porte à bien des confusions au sujet de ce texte licencieux. En réalité, le Kâma Sûtra est un ancien manuel sur le sexe. Mais, plus qu’une simple liste de positions, le Kâma Sûtra original est un traité sur l’amour, compilant des centaines de scénarii, de conseils et de suggestions quant aux façons de caresser une femme : «(…) en s’aidant de sa main et de ses doigts, l’homme frotte la Yoni de la femme (…)», de réagir à la colère d’une femme : «(…) l’amant doit chercher la réconciliation en prononçant des paroles en ce sens (…)». Rédigé à l’attention des hommes, la version originale du Kâma Sûtra est largement considérée comme la pièce majeure sur l’amour de la littérature sanskrite.
On attribue à Vâtsyâyana, un érudit de l’Inde médiévale qui aurait vécu entre le Ier et le VIe siècle, la rédaction du Kâma Sûtra, également intitulé Kamasoutra et traduit par «aphorismes sur l’amour». On confond parfois le Kâma Sûtra avec VAnanga Ranga, un autre traité indien sur l’amour, probablement rédigé au milieu du XIIe siècle et s’intéressant à l’amour entre époux. L’Ananga Ranga décrit également diverses positions et techniques pour maintenir ardente la flamme de l’amour. De nombreuses positions que l’on croit venir du Kâma Sûtra sont issues en réalité de l’Ananga Ranga. Ainsi, environ un quart des positions décrites dans ces pages sont extraites de ce dernier recueil.
Le Kâma Sûtra qui fait l’objet d’étude principale du présent ouvrage, est divisé en 35 chapitres, chacun étant consacré à un thème pertinent pour les Indiens de l’époque. Des sujets aussi divers que l’importance de l’amour, les «moyens d’attirer les autres vers soi», l’art de courtiser et le mariage y sont abordés. Si les conseils concernant la façon de se conduire avec les femmes d’un harem ou ceux permettant de savoir quelle femme doucher avec le plus d’attention ont un intérêt historique, ce qui retient l’attention aujourd’hui concerne plutôt les positions sexuelles, les préliminaires, l’art érotique oral et les orgasmes, soit 20 % de la totalité de l’ouvrage original.
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