Description
A l’enterrement de son ami Antoine, Jos Fornerod, éditeur parisien puissant et respecté, considère avec désabusement la comédie du milieu littéraire, intellectuel, politique rassemblé autour de la tombe. Il sait bien, à l’âge qu’il atteint, qu’à travers l’autre, c’est lui qui a commencé de mourir.
Les intrigues et les appétits d’un monde gagné par la lièvre financière, l’ambition, les rivalités de toujours vont hâter le moment d’une dépossession qu’il verra venir sans surprise, sachant à quoi s’en tenir sur les fidélités. L’éloignement auquel il se voit contraint, et que rendra plus cruel la disparition de sa femme, Claude, ne s’est-il pas déjà creusé en lui-même ?
Au bar de l’Escadrille, dit une chanson d’autrefois, on ne pleure pas quand un ami manque à l’appel. En même temps qu’un roman du vieillissement, François Nourissier brosse un tableau sans illusions d’un Paris qu’il connaît bien, empruntant tour à tour le regard et la voix des hommes et des femmes qui s’y agitent, s’y cherchent, s’y trouvent, s’y perdent.
Un grand roman balzacien, polyphonique, charriant comme un fleuve les vanités, les grandeurs, les amours, les blessures, les trahisons, où l’on retrouve la lucidité à la fois sage et amère, l’écriture vigoureuse et sans prudence, qui, de La Crève à Bratislava et au Gardien des ruines, ont fait de François Nourissier un des maîtres du roman contemporain.
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