Description
Gaillant, comme L’appellent la plupart de ses collègues – prénom Françoise -, est un médecin de quarante-quatre ans, professeur agrégé. Elle dirige, dans un hôpital de la région parisienne, une annexe d’un service. Gaillant traverse une crise grave. Fatigue excessive, comme peuvent la ressentir toutes les femmes qui ont à la fois de lourdes responsabilités professionnelles et une vie familiale perturbée ? C’est ce que croit Gaillant qui n’a plus avec son mari que des rapports hostiles. Quant à ses deux enfants – dix-huit et quinze ans – qui ont plus que jamais besoin de son aide affective, ils ne peuvent pas compter sur elle. Ce n’est pourtant pas son amant de passage qui va se vanter de l’accaparer. Gaillant ne lui accorde que de brefs instants qui représentent à peine une pause dans sa vie harcelante. Son travail à l’hôpital, ses rapports avec ses collaborateurs et avec ses confrères, ses confrontations avec sa famille, elle assume tout cela de plus en plus mal. Et voici que brutalement, à l’occasion d’une radiographie de contrôle de ses poumons, un diagnostic est lancé par un de ses collègues : cancer. Premier réflexe de Gaillant : un refus total. Quand elle était du côté des soignants, elle a toujours caché la vérité à ses malades incurables. Elle savait, elle sait qu’il est impossible, sans souffrir horriblement et basculer dans une névrose grave, d’assumer cette vérité-là. Mais Gaillant n’est pas une malade ordinaire : médecin et professeur agrégé, elle est censée pouvoir affronter une vérité déchirante. Ses collègues ne la ménagent donc pas. Et c’est l’horreur, la fuite, la lutte forcenée pour tenter de s’accrocher à un espoir, à n’importe quel mensonge qui serait convaincant. Jusqu’à la veille de son opération, qui sera décisive pour son avenir, Gaillant va à la fois se fuir et fuir ses collègues qui prétendent exiger d’elle une lucidité intellectuelle inhumaine. Sa peur viscérale de la mort et de la souffrance physique, son refus de la maladie…..
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