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17 septembre 1943. Mutinerie à Villefranche de Rouergue

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Description

Eté 1943, Villefranche-de-Rouergue, petite ville de l’Aveyron, fait l’amère expérience de l’occupation allemande à travers l’installation d’une division de Waffen-SS. Cette Division, qui portera plus tard le nom de Division SS-Handschar, est composée en grande partie de musulmans de la région de Bosnie-Herzégovine alors intégrée à l’Etat Croate Indépendant. Fruit de la coopération entre le Reichführer Heinrich Himmler et le Grand Mufti de Jérusalem Mohamed Amin al-Husseini, cette division de plus de 20 000 hommes constituera une force militaire redoutable s’opposant aux partisans communistes de Tito. Envoyée en France et investissant une grande partie de la région aux alentours des Cévennes afin de parfaire leurs entraînement dans ce terrain ressemblant de très près à celui des Balkans et notamment à la Bosnie-Herzégovine, cette armée sera dispersée dans un territoire s’étendant sur plusieurs départements. Cependant, à Villefranche-de-Rouergue, l’entraînement prend une tournure inattendue. En effet, à l’intérieur même des rangs du bataillon, un groupe d’hommes, Musulmans et Catholiques, Communistes et Nationalistes Croates, s’organisent en secret, bien décidés à retourner les hommes contre leurs officiers SS. Après 3 ans de recherches, l’auteur villefranchois Nicolas CAMATTA nous propose dans cet ouvrage des documents d’archives nationaux et internationaux, ainsi que des témoignages et photographies inédites à propos de cet événement peu connu du grand public, et apporte ici un nouveau regard sur cette insurrection.

C’est l’un des évènements les plus marquants de l’Histoire de Villefranche-de-Rouergue : le 17 septembre 1943, des soldats croates et bosniaques enrôlés de force par l’armée allemande se révoltent contre leurs chefs. La répression sera terrible : elle fera environ 120 morts et des centaines de déportés.

Le 17 septembre 1943, à l’aube, une dizaine de soldats croates font irruption à l’hôtel Moderne et s’emparent des officiers, tandis qu’un autre groupe neutralise les sous-officiers logés au collège de la Douve. Les révoltés tuent cinq officiers allemands et se rendent maîtres de la ville durant quelques heures.

Fontanges est alerté. Il se rend immédiatement à la mairie et interpelle le docteur Schweiger (seul rescapé des officiers logeant à l’hôtel Moderne) pour lui demander que la chasse aux mutins se fasse en prenant garde à ne pas blesser les civils.

La Kommandantur de Rodez est alertée de la révolte et envoie immédiatement plusieurs camions pour mater la mutinerie, dont certains viennent de Mende. C’est une véritable chasse à l’homme qui se joue ensuite dans les rues, les maisons, les cages d’escalier, les égouts de la ville. On entend des explosions de grenades et des coups de feu. Les habitants se calfeutrent. Des mutins sont capturés et emmenés au collège.

Des Villefranchois aussi sont arrêtés sans raison. Apprenant cela, Louis Fontanges se rend au collège vers 19h00 (toujours le 17 septembre). On lui apprend que le Commandant de la division de Mende se trouve à l’Ecole primaire supérieure, située en haut de la ville. Fontanges se fait conduire en voiture par un officier allemand. Fontanges exige la libération des Villefranchois, ce qu’il obtient. Pendant ce temps, des dizaines de Croates sont arrêtés et conduits vers le haut de la ville pour y être torturés et massacrés. On commence à craindre que Villefranche ne soit entièrement rasée.

Une très longue nuit (17 au 18 septembre 1943).

Vers 21h00, alors que Louis Fontanges a regagné son domicile, un capitaine allemand se présente chez lui accompagné d’une quarantaine d’hommes et lui apprend qu’il est en état d’arrestation.

Fontanges est amené à l’hôtel de ville, où il sera séquestré dans la salle d’honneur. Peu après, on lui donne l’autorisation de retourner chez lui, mais vers 1h00 du matin, la Gestapo lui demande de se rendre avec son secrétaire Auguste Bonnet à l’Ecole supérieure de jeunes filles. Là, les dignitaires allemands le forcent à regarder les corps des cinq officiers allemands tués par les Croates en début de journée. Le général allemand explose : la population de Villefranche est complice et elle doit payer. Fontanges proteste vigoureusement, au péril de sa vie.

A 3h00 du matin le 18 septembre, les Allemands rédigent un manifeste que le maire sera chargé de faire imprimer dans la nuit avant d’être affiché dans la ville, instaurant la loi martiale, laquelle sera finalement levée 24 heures plus tard.

Le 19 septembre, la chasse à l’homme continue, bien que plus discrète. Le 20 septembre, Louis Fontanges ordonne la fermeture des cafés à 21h00.

Le 28 septembre, quatre Croates sont encore fusillés.

Le 30 septembre, un train de matériel et de troupes quitte enfin Villefranche. Le 2 octobre, les officiers SS de la 13ème Division viennent saluer Fontanges et annoncent leur départ. Pourtant, courant octobre, perquisitions, fouilles et arrestations se poursuivent dans la ville : les Allemands arrêtent et interrogent les supposés complices des mutins.

Afin de ne pendre aucun risque, Louis Fontanges prendra soin de faire enlever les gerbes de fleurs posées quotidiennement par les habitants au pré Sainte-Marguerite, à l’endroit même où un grand nombre de Croates ont été massacrés.

Informations complémentaires

Auteur

Éditeur

Date de parution

Août 2018

État

Neuf

Format

Broché

Poids 0,450 kg

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