Description
Issu de la dernière dynastie de bourreaux, Anatole Deibler ne parvint pas à échapper à son destin d’exécuteur en chef, profession qu’il exerça de 1885 à 1939, faisant tomber la lame de la guillotine sur les rôdeurs des villes et des campagnes, les empoisonneuses, les parricides, les anarchistes, les maquisards corses, les membres du grand banditisme, les violeurs Prisonnier d’un métier sacré et infâme, qui lui attira haine et mépris, il allégea sa solitude et sa culpabilité dans la rédaction de journaux intimes, dont sont ici publiés des extraits commentés par Gérard A. Jaeger. Dans ses Carnets d’exécution , cédés à plus de 100 000 euros à Drouot en février 2003, Deibler consigna l’attirance et la répulsion que lui inspirait le châtiment suprême et rédigea d’innombrables notes sur les condamnés dont il serait le bourreau. Il racontait parfois les vies des criminels sous une forme littéraire, exercice [qui] constituait une soupape de sécurité psychologique dans son existence d’écorcheur ” , analyse Gérard A. Jaeger. Gérard A. Jaegger s’attache au personnage autant qu’à l’Histoire de France, rappelant que le spectacle de l’échafaud attirait les foules, tandis qu’une partie de l’opinion publique se battait déjà contre la peine de mort dans le pays des droits de l’homme. De nombreux documents iconographiques accompagnent les textes : extraits de carnets, documents officiels, photographies de Deibler et de criminels exécutés”.
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