Description
Casse-pipe suivi du Carnet du cuirassier des touches est un document sur la vie militaire. ” Livre capital “, écrivait Roger Nimier, puisqu’il paraît autobiographique. Il s’agit d’un engagé volontaire au 17e régiment de cavalerie lourde, qui arrive dans la nuit et tombe sur une patrouille de l’armée. On n’oublie pas ce peloton, qui court dans l’ombre et se cache pour finir dans une écurie, qui est évidemment celle d’Augias. Les Grecs, toujours les Grecs ! ” Le langage saccadé d’un sous-officier furieux qui joue la comédie de la fureur, Céline le reproduit merveilleusement. Jamais il n’a été plus loin dans l’art des jurons, jamais il n’a eu plus de bonheur dans l’excès, car l’excès, en matière de cavalerie et de jurons, c’est la bonne moyenne. ” Ces invocations font la poésie. La caserne du 17e cuirassier est une création comparable à certaines apparitions, au milieu des flots, chez Homère. Elle n’est pas décrite, elle apparaît, elle se dégage lentement de la nuit, elle se révèle à travers la conversation des hommes, humanité pâteuse aux noms bretons, aux grosses moustaches, dont les sabres résonnent contre les pavés : les Bretons sont petits et les sabres sont grands. ” Dans ce vacarme, notre engagé volontaire garde la bonne volonté qui était celle de Bardamu, au temps de ses premiers voyages. ” Le carnet du cuirassier Destouches ne figurait pas dans la première édition de Casse-pipe.
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