Description
Après vingt-cinq ans de silence, Jean-Jacques Schuhl se fait le chantre de la chanteuse Ingrid Caven. Elle fut l’épouse de R. W. Fassbinder et l’égérie d’Yves Saint-Laurent. Avant la célébrité, sur scène puis à écran comme comédienne, elle fut cette gamine de quatre ans qui interpréta des chants de Noël devant Hitler et ses soldats. Jean-Jacques Schuhl, second époux d’Ingrid, rend hommage à sa mystérieuse présence sur scène, “animée, inventée à chaque instant… c’était ça une interprète. Merveilleuse faculté de pouvoir donner ce qu’on ne possède pas”. On croise aussi quelques figures mythiques des années soixante-dix : Bette Davis, Jean-Pierre Rassam, Eustache, et l’on sent le violent parfum d’une nostalgie, celle d’une époque adulée pour ses fastes et folies. Rose poussière (1972), le premier roman de Jean-Jacques Schuhl, était déjà un manifeste de la décennie soixante-dix et de mai 68. Télex numéro 1 (1976) poursuivait l’éloge des célébrités de cette époque, pour la plupart issues du cinéma. Dans Ingrid Caven, si le regard couvre la même période, le constat devient amer et désillusionné.
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