Description
Ce jour-là, elle avait dîné avec Ahmed, son fiancé, dans un restaurant de La Marsa, banlieue chic de Tunis, et elle le reconduisait en voiture chez lui. Soudain, trois policiers surgissent des ténèbres. Sans doute pensent-ils avoir les mêmes droits que du temps de Ben Ali : pour Ahmed, ce sera du racket ; Meriem, elle, subira plusieurs viols. Et l’affront d’être traitée en coupable, ses agresseurs l’accusant de l’avoir trouvée sans voile, en jupe, et avec un homme. Le nouveau président tunisien a beau s’être excusé pour l’outrage, le gouvernement islamiste a ses idées là-dessus. Beaucoup de Tunisiens aussi. Une fille sexuellement agressée est souvent considérée comme coupable et, dans les familles, le sujet reste tabou. La mère et les sœurs de Meriem sont au courant de son drame. Pas son père ni son frère, dont elle redoute les réactions. Elle doit donc garder son secret au sein de sa propre maison. De plus, cette jeune musulmane, issue d’une classe moyenne, a été inculpée pour « atteinte à la pudeur », délit passible de 6 mois de prison. Son histoire a ému la communauté internationale et tous les efforts ont été faits pour l’aider. Elle a obtenu un non-lieu le 28 novembre 2012.
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