Description
Cette ombre et cette nuit furent à la fois terribles et lumineuses. Les ténèbres s’épaissirent autour des crimes, des persécutions, des cachots et des camps du nazisme et de la collaboration. L’ombre des délations, des trahisons et des déportations. L’ombre du rationnement, de la faim, du froid, des files d’attente, des couvre-feux et du marché noir. L’ombre des rafles. L’ombre des coups, l’ombre des cris, l’ombre de la torture et des exécutions. L’ombre des règlements de compte à la Libération.
Les ténèbres protégèrent aussi les résistants, justement nommés «les combattants de l’ombre». L’ombre des secrets, l’ombre du silence, l’ombre de l’exil, l’ombre des parachutages et de la clandestinité. L’ombre des sacrifiés. L’ombre discrète des justes devant les nations. L’ombre des disparus sans tombe, celle de Marianne Cohn, celle de Jean Zay, celle de Jean Moulin, celle d’Antoine de Saint-Exupéry, celle de Violette Szabo, et celles de tant d’autres…
Cet album sur la Seconde Guerre mondiale est constitué dans sa majeure partie de textes et de photos tirées d’archives familiales, courriers et carnets tenus par ceux que l’auteur, Jean-Pierre Guéno, appelle les figurants de l’histoire. Des dizaines de ces documents sont reproduits à l’identique. Glissés dans une enveloppe collée dans le livre, on peut les déplier, en tourner les pages, les lire comme leurs destinataires, parents, enfants, épouses, les ont lus…
Brouillon du discours du 18 juin, tracts maréchalistes, tract des Alliés, etc. Par les détails qu’elles contiennent et que les livres d’histoire n’ont pas forcément l’idée de relever, ces pièces d’archives permettent de pénétrer dans l’épaisseur, la dureté, la complexité des événements, aux côtés de ceux qui n’avaient pas le recul que l’on a pour comprendre leur temps. (Astrid de Larminat – Le Figaro du 29 octobre 2009)
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